Accueil - Astrologie : sur les traces de son histoire
Juil 03, 2013 Sarah Articles 0
Selon sa définition la plus classique et la plus traditionnelle, disons que l’Astrologie est l’art de prédire les événements d’après la position des astres et en se basant sur la connaissance de leur influence sur les activités humaines individuelles ou collectives.
On suppose que ce sont les Chaldéens qui ont inventé l’Astrologie. Ce n’est pas certain, mais il s’agit certainement d’une invention méditerranéenne, car outre que le bassin méditerranéen est un berceau de haute et antique civilisation, il possède un firmament d’une clarté parfaitement pure et il a été, il est encore, fréquemment peuplé de bergers et de pâtres qui ont largement le temps, en veillant pendant la nuit sur les troupeaux dans la plus parfaite sérénité, d’observer les astres et leur course. Ces observations ont probablement été reprises, enregistrées et dénombrées en statistiques par des personnalités plus savantes que les bergers et dont l’expérience humaine et sociale pouvait conduire à des interprétations et à des conjectures qu’il n’y avait plus, ensuite, qu’à vérifier pour construire un des arts divinatoires les plus en vogue actuellement. Les Astrologues d’aujourd’hui n’acceptent pas toujours ce terme d’art divinatoire car, souvent, ils vont jusqu’à parler de science exacte.
Cependant, il ne paraît pas très certain que l’on doive aller jusque-là et je pense qu’il entre, dans l’interprétation d’un thème astrologique, une part d’inspiration qui ne doit rien aux calculs qu’il a fallu établir pour y arriver. En fait, on peut distinguer plusieurs sortes d’Astrologie. Celle qui considère seulement la destinée d’un individu, on dit alors d’un « sujet », est appelée « Astrologie judiciaire ». Elle est fondée sur le principe qu’à l’heure où l’enfant vient au monde, il subit l’influence des astres. Pour connaître le passé et l’avenir d’un sujet, il faut donc établir son « thème de nativité », c’est-à-dire reconstituer l’état du ciel à l’heure de sa naissance. En opposition avec la précédente, on appelle « Astrologie mondiale » celle qui consiste à retrouver dans le passé et à prévoir dans l’avenir les rapports existant entre les mouvements célestes et les phénomènes mondiaux ou collectifs : par exemple, les courants révolutionnaires, les crises économiques, les grands désastres, épidémies ou cataclysmes, etc.
Née en Chaldée, l’Astrologie semble être passée ensuite en Égypte, où elle fut particulièrement florissante, les religions égyptiennes étant largement appuyées sur des phénomènes célestes. De l’Égypte, par suite de l’usage des Grecs d’aller dans ce pays parfaire leurs études, elle passa rapidement en Grèce; l’apport de la Grèce est de première importance, principalement en ce qui concerne le Zodiaque qui est très solidement basé sur la Mythologie grecque, ou qui a inspiré cette Mythologie, bref, qui présente avec elle des rapports très beaux et très profonds, particulièrement utiles dans l’interprétation des signes. On notera également que les planètes portent le nom de divinités grecques, même si ce nom nous est parvenu sous sa forme latine. Passée ensuite en Italie, l’Astrologie a envahi et conquis toute l’Europe occidentale. Puis, l’Europe centrale et orientale. Sous la forme que nous en connaissons actuellement, elle est souvent appelée Astrologie méditerranéenne.
Le Moyen Age a tenté de la persécuter, mais elle s’est maintenue, étant alors souvent confondue avec l’Astronomie, comme ce fut le cas chez Kepler. Au xvic siècle, il n’était pas de souverain qui n’eût son Astrologue officiel attaché tout particulièrement à sa personne pour le guider dans la marche des affaires de l’État. Cela se passait aussi dans l’Antiquité, mais nous connaissons mieux les noms des grands astrologues de nos temps modernes et historiques. On sait, par exemple, que l’astronome de Louis XI se nommait Galeotti; celui de Catherine de Médicis était Cosimo Ruggieri; Cardan, Tycho-Brahé, comme Kepler, étaient astrologues en même temps que de grands savants. On remarque ensuite une éclipse de l’Astrologie, qui cependant ne disparaît jamais et conseille toujours les grands de ce monde, les artistes, les personnalités en vue. Au cours de notre XX’ siècle, elle connaît un renouveau puissant et imprévu, qui la met à la portée de tout le monde, du plus riche et du plus puissant au plus simple et au plus humble.
Quelles conclusions tirer de tout ce qui précède, sinon que l’Astrologie se donne des bases permanentes et solides et qu’elle constitue très probablement une explication mise à la portée de tout le monde des influences qui circulent à travers le Cosmos et manipulent, en quelque sorte, la matière en lui donnant ou lui refusant la vie et en réglant, dans une certaine mesure, le déroulement de cette vie. Mais il faut bien savoir que les astres « n’ordonnent » pas, ils « inclinent ». Cette phrase que les Astrologues ne manquent jamais de rappeler lorsqu’ils commentent un horoscope signifie que les diverses tendances qui sont en chacun de nous et qui différencient nos personnalités nous poussent ou nous retiennent dans diverses directions, mais que, doués d’une volonté et d’un raisonnement qui nous sont propres, et qui restent toujours absolument libres, nous agissons, en dernière analyse, comme nous voulons.
Si elle n’est pas encore en mesure de reconnaître, pour avoir pu les démontrer, les influences astrales telles que les présente l’Astrologie, la Science moderne a du moins cessé de les nier. Elle admet que les manifestations infinies de la matière ne sont que des formes diverses de l’énergie universelle. Cela nous conduit à une autre vérité, proclamée en Orient depuis des millénaires : la dualité de l’esprit et de la matière se fondant en une unité inconcevable intellectuellement par l’esprit humain, mais dont les hommes ont constaté l’existence. Au regard des êtres humains, il y aura toujours, devant la pluralité, l’unité, et c’est par cette mystérieuse unité que les êtres et les astres se trouvent en communication.
L’un des Grecs les plus brillants, le philosophe Platon, a étudié l’influence de la Lune et du Soleil sur la constitution des sexes. Dante a dit : « En se mettant en harmonie avec le Cosmos, le sage est maître de sa destinée. » Et il n’a pas hésité à déclarer que l’Astrologie était la plus noble des sciences. Aucun livre ne prête autant à l’interprétation que la Bible. Les paroles de Jacob, dans la Genèse, la vision d’Ezéchiel, tout le livre de Daniel et même l’Apocalypse, sont étrangement éclairés de lueurs astrologiques.
Mais l’Astrologie a des buts d’une utilité plus pratique et plus directe que l’interprétation des textes religieux, bien que ce soit là une fort belle et grande tâche. Elle s’est donné pour mission de nous aider à trouver notre voie, à comprendre la vie, à voir clair dans le plan de notre destinée personnelle et à aimer cette destinée personnelle, à l’apprécier, à la savourer. L’action des astres ne peut être que favorable. Quand elle ne l’est pas, c’est que les hommes ne savent pas se mettre à l’unisson de l’infinie harmonie universelle. Supposez un homme apprenant qu’il est né sous le plus mauvais des aspects planétaires, que fera-t-il ? Il se préparera à lutter. En luttant, il se durcira, il accroîtra ses forces, il prendra l’habitude de résister, de vouloir, de persévérer, et l’on sait que ce sont souvent les personnes qui ont vécu dans les conditions les plus misérables qui ont réussi, non seulement à dominer leur destinée, mais à monter toujours plus haut dans l’escalade du succès.
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